Chers Lecteurs,

Banc Public n° 277 , Avril 2019 , Catherine VAN NYPELSEER



Votre Diagnostic d'avril 2019 ne comprenait pas son supplément jaune, mais bien un "in memoriam" du Docteur Jean-Louis Van Nypelseer (1921-2019). Il s'agissait en fait du texte lu aux obsèques.

 

Il n'est pas d'usage de soumettre ce type d'énoncé à une censure préalable; la formulation elliptique choisie s'est révélée ambigüe et il a été convenu d'une mise au point dans la parution suivante, le Diagnostic de mai, que vous tenez en mains:

- concernant le "recteur qui ne croyait pas à la psychanalyse (ni à la psychologie)", dans une phrase où il était question du Cercle du Libre examen, il s'agit bien sûr d'un recteur de l'Université Libre de Bruxelles (ULB).

L'époque de "l'éjection" de mon père de l'ULB se situe après le décès inopiné du professeur André OMBREDANE, français nommé en 1948 professeur de psychologie à l'ULB, qui dirigeait à ce titre le "Service de guidance", ancêtre de PsyCampus, donc après le 19 septembre 1958.

Quelques jours avant ma naissance, il fallait trouver un professeur pour reprendre la direction de ce service intégré à l'ULB. Assistant pour le cours de Psychologie depuis mars 1949, mon père aurait pu satisfaire aux conditions pour être nommé à ce poste s'il avait réussi à rédiger sa "thèse universitaire"; d'après son épouse de "l'époque", Lucienne COX, il en fut incapable, envisageant toutes les objections possibles à chaque formulation qu'il couchait sur le papier.

Elle nous demande de préciser que le "recteur qui ne croyait pas à la psychanalyse (ni à la psychologie)" n'était pas son père Jacques COX, recteur de 1944 à 1947, élu à l'unanimité après avoir prononcé un discours décisif lors de la séance du Conseil d'administration de l'ULB de novembre 1941 qui décida de sa fermeture pendant la guerre en réponse à la mainmise des Allemands nazis sur le corps professoral ("Hommage à Jacques Cox", BP n°78 d'avril 1999).

- Quant à "l'éjection" du Docteur Jean-Louis Van Nypelseer de l'ULB, c'est un ressenti personnel basé sur des conversations avec mes parents; dans les faits, il ne pouvait donc être nommé professeur et avait atteint une limite en terme de nombre d'années d'assistant sans thèse; une partie du corps professoral était hostile à la nouvelle discipline que constituait la psychologie, émergeant dans le cadre du cursus de philosophie; une plainte au recteur de la mère d'un étudiant patient du Service de guidance a joué un rôle défavorable; ce service décapité par le décès du professeur OMBREDANE fut ensuite privé de son financement et donc de salaire pour les personnes qui y travaillaient. Père de 3 enfants à l'époque, sans fortune personnelle, Jean-Louis VAN NYPELSEER décida alors, à l'issue de la période à cheval sur deux rectorats aboutissant à cette décision, après +/- 1 mois de réflexion, de quitter l'ULB et de créer son propre cabinet privé de médecin psychiatre-psychanalyste; il était membre effectif de l'association des psychanalystes de Belgique depuis le 21 janvier 1949.

Cette histoire "privée" touche indirectement beaucoup de personnes pour qui notre père était important: tous ses anciens patients d'une carrière de près de 70 ans, où la personnalité du thérapeute est centrale, ses collègues psychanalystes (on y reviendra dans une prochaine parution), les admirateurs de Jean-Paul SARTRE qui avait eu le génie de publier son nom dans la revue qu'il dirigeait, avec la phrase "Lulu, appelle la police", où l'histoire familiale et l'Histoire des idées se rejoignent…


Catherine VAN NYPELSEER

     
 

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